Le secteur résidentiel commence l’année en force du côté des
ventes, alors que tous les segments de marchés analysés dans ce rapport ont
enregistré d’importantes hausses du nombre de transactions (de +23 % à +41%
selon le type de propriétés). Ces résultats sont certes très impressionnants,
mais méritent d’être nuancés. En effet, le mois de janvier étant le plus petit
de l’année en terme de nombre de ventes, des hausses majeures ont peu d’impact
sur la tendance annuelle et de faibles variations en nombre se traduisent
rapidement en augmentation spectaculaire en pourcentage. Néanmoins, les
résultats montrent que le marché résidentiel de la province est demeuré
vigoureux en ce début d’année.
VENTES D’UNIFAMILIALES AU QUÉBEC
Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et
colligés par JLR, 88?325 maisons ont été vendues à travers la province au cours
des douze derniers mois. Cela représente une augmentation de 9% par rapport à
la période précédente. Pour le mois de janvier seulement, 3?651 unifamiliales
ont changé de mains, une hausse de 30% par rapport à janvier 2019.
De février 2019 à janvier 2020 inclusivement, le prix de
vente médian des maisons unifamiliales s’est élevé à 255?000$, un bond de 2 %
par rapport à la période antérieure. Le prix médian des unifamiliales en
janvier 2020 quant à lui était 3% supérieur à celui enregistré en janvier 2019
dans la province. Maison
a vendre roxboro
VENTES DE COPROPRIÉTÉS AU QUÉBEC
Au cours des douze derniers mois, 39?061 transactions pour
des copropriétés ont été conclues à travers la province, une croissance de 13%
comparativement à la même période un an plus tôt. Pour janvier 2020 uniquement,
les ventes ont augmenté de 41%, pour atteindre 2?023 transactions.
En ce qui concerne le prix de vente médian des copropriétés,
celui-ci s’est établi à 256?000$ au cours des douze derniers mois, une
augmentation de 3% par rapport à la période précédente. Il peut sembler
étonnant au premier regard que les copropriétés affichent un prix médian
similaire à celui des résidences unifamiliales. Cela s’explique par le fait que
les copropriétés sont concentrées dans les secteurs et les villes les plus
chères, alors que plusieurs unifamiliales sont situées dans des endroits où le
prix de l’immobilier est plus faible.
Enfin, en comparant le mois de janvier 2020 au mois de
janvier 2019, le prix médian des copropriétés est demeuré stable.
L’INDICE D’ACCESSIBILITÉ À LA PROPRIÉTÉ (INDICE AP)
En janvier 2020, l’indice AP de la province s’est élevé à
98,5, un gain de 5,5% comparativement à janvier 2019. Des taux d’intérêt plus
faibles, combinés à une hausse du salaire médian supérieure à celle du prix
médian des maisons (respectivement +6,9% et +2,8%) ont permis d’améliorer
l’accès à la propriété en janvier.
L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire médian
(statistique Canada)/paiement hypothécaire «type» rapporté en un indice base
100 (janvier 2010=100).
TENDANCES PAR VILLE
De février 2019 à janvier 2020 inclusivement, 4?144 maisons
unifamiliales ont changé de main dans la ville de Gatineau, ce qui représente
une augmentation de 16% par rapport à la même période un an plus tôt. De même,
les ventes de copropriétés ont doublé dans la ville au cours des douze derniers
mois, pour un total de 1?460 transactions. Les prix ont aussi suivi la tendance
haussière observée du côté des ventes alors que le prix médian des
unifamiliales a grimpé de 4% et celui des copropriétés de 5%.
La demande en habitation est très forte dans la ville de
Gatineau, ce qui se reflète sur le marché résidentiel de la vente, mais aussi
du côté du secteur locatif. En effet, le nombre de mises en chantier pour des
logements locatifs est passé de 820 en 2018 à 2?439 en 2019. Ces nouvelles
unités seront bienvenues des ménages cherchant à louer un logis, alors que le
taux d’inoccupation était de 1,5% en octobre 2019, selon les données de la
Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). La vigueur du marché immobilier
à Ottawa au cours de la dernière année se répercute sur les ventes
d’habitations à Gatineau.
Ailleurs en province, le mois de janvier 2020 a été à
l’image de ce qu’a été l’année 2019 et donc, pour l’instant, les tendances sur
douze mois du côté des ventes et des prix demeurent similaires à celles
relevées au cours des dernières périodes. Les variations de ventes et du prix
médian par ville pour le mois de janvier doivent toutefois être interprétées
avec prudence, car le nombre de transactions est très faible. Courtier
immobilier résidentiel Montreal
ANALYSE ÉCONOMIQUE
Après une légère remontée du taux de chômage en novembre et
décembre dernier au Québec, il est redescendu à 5,1% au janvier 2020 grâce à la
création d’un peu plus de 60 000 emplois. Pour l’instant, malgré les
incertitudes mondiales, l’économie québécoise se porte bien ce qui favorise un
marché immobilier dynamique surtout dans un contexte de bas taux d’intérêt. Le
marché immobilier devrait rester vigoureux pour le premier semestre de 2019.
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