Même si l’épidémie de COVID-19 prend fin rapidement, la vie
au Canada – ou ailleurs dans le monde – ne ressemblera pas à ce qu’elle était
de sitôt.
C’est le pronostic des derniers jours des experts
économiques. Ces experts admettent eux-mêmes qu’il est difficile de faire des
prévisions en ce moment, car les décisions que prendront les pays du monde ne
dépendent pas des tendances économiques, mais du comportement d’un nouveau
virus encore mal compris.
Mais certaines choses commencent à se dessiner, et il
devient possible d’imaginer à quoi ressemblera le monde dans trois mois, alors
que le confinement au Canada, nous l’espérons, sera terminé.
Voici différents scénarios – le mauvais, le bon et le laid –
imaginés par ces experts.
LE MAUVAIS
Tout d’abord, le Canada fonctionnera au ralenti, du moins
pendant un certain temps. Selon une nouvelle prévision du bureau du directeur
parlementaire du budget, 5,4 millions de personnes toucheront la nouvelle
prestation canadienne d’urgence (PCU) de 2000 $ par mois au cours des prochains
mois. Cela représente plus du quart de la population active du pays en février
de cette année.
Le taux de chômage n’augmentera probablement pas à ce niveau
puisque de nombreuses personnes quittent le marché du travail. Quelque 600 000
Canadiens ont renoncé à chercher un emploi au cours du dernier mois,
disparaissant ainsi des statistiques du chômage. Vendre une maison
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Même après le confinement, les aînés et autres personnes
vulnérables devront probablement rester à la maison plus longtemps que le reste
de la population, ont prédit les économistes de la CIBC Benjamin Tal et Taylor
Rochwerg dans un rapport publié jeudi.
Et les Canadiens qui reprendront le travail verront des
changements sur leur lieu de travail. Beaucoup d’autres travailleront
maintenant de la maison de façon permanente, car les entreprises pourraient
être obligées de réduire le nombre de personnes dans les bureaux et à maintenir
des mesures de distanciation physique.
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Les usines et les chantiers de construction ne
fonctionneront pas à plein régime afin de minimiser l’interaction humaine, ce
qui signifie que les biens et les bâtiments seront produits plus lentement. Le
rythme de construction pourrait être de la moitié de ce qu’il était, estimaient
M. Tal et Mme Rochwerg.
Les gens feront beaucoup moins de voyages par avion, et afin
de maintenir la distanciation physique, les passagers auront enfin un véritable
espace pour les jambes, même en classe économique.
Les industries de la restauration et des bars pourraient
être parmi les plus affectées par la crise. Le rapport de la CIBC note que 53%
des restaurants du Canada ont fermé leurs portes pendant la pandémie. Le nombre
d’entre eux qui rouvriront demeure en suspens.
Au grand désarroi d’une grande partie de la population, les
grands rassemblements de personnes comme les événements sportifs des ligues
professionnelles, les conférences et les spectacles pourraient être interdits
pour un certain temps. Il pourrait s’écouler un certain temps avant que
quiconque ne puisse voir un match de la LNH en personne.
LE BON
Néanmoins, pour les personnes dont les emplois se sont
avérés essentiels – les commis d’épicerie, les éboueurs et les livreurs, par
exemple – leur situation pourrait s’améliorer dans le futur. «Les embauches et
l’inflation des salaires dans ces domaines augmenteront», ont écrit Tal et
Rochwerg.
Et les gens trouveront du travail probablement plus
rapidement que normalement lorsque l’économie se remet d’une période creuse.
«Pour beaucoup, en fait pour la majorité des nouveaux
chômeurs, la situation est de nature temporaire, a écrit M. Tal de la CIBC dans
un courriel transmis au HuffPost Canada. La demande pour ces emplois n’a pas
disparu comme c’est le cas dans une récession normale. C’est gelé. La crise va
se conclure.»
Cette «conclusion» est la création d’un vaccin ou d’un
traitement qui mettrait effectivement fin à la capacité du virus de se propager
à travers la population. Montreal Real estate broker
«Ce n’est qu’une question de temps. C’est pourquoi l’aide du
gouvernement ici est si importante pour simplement acheter du temps jusqu’à la
fin», a ajouté M. Tal.
L’Organisation mondiale de la santé a estimé que nous sommes
à 18 mois d’un vaccin contre la COVID-19, bien que toute prévision pour une
découverte scientifique comme celle-ci ne soit rien de plus qu’une supposition.
Cependant, l’effort pour trouver un remède semble être d’une ampleur sans
précédent puisque des centaines de millions de dollars sont investis dans des
dizaines de projets pour trouver un vaccin ou un traitement.
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